Publié dans Editorial

Défis de titan !

Publié le mardi, 01 mars 2022

La relance de l’économie et la reconstruction du pays, des travaux d’Hercule auxquels les tenants du pouvoir doivent impérativement s’atteler. Le régime Orange de Rajoelina Andry n’a ni le choix pour d’autres dérivatifs ni le droit à l’erreur !
Les deux ans, vingt-quatre mois au compteur, de pandémie de la Covid-19 paralysent l’économie nationale. Tous les indicateurs affichent le rouge. L’ensemble des grands secteurs d’activité économique dont en particulier le tourisme se trouve en état végétatif voire agonisant. Le tourisme, étant le moteur principal de l’économie nationale du pays, est littéralement asphyxié par la fermeture des frontières. Génératrices d’emplois et pourvoyeuses de devises, grâce à des faunes et flores endémiques et d’un écosystème unique en son genre, les activités touristiques malagasy ne peuvent pas être autrement que prospérer. Les activités industrielles, réduites forcément au ralenti, peinent à pouvoir fonctionner et pour cause la crise sanitaire déclenchant le confinement tout au moins le geste barrière qui réduit à moitié les activités des usines. En gros, le système économique du pays s’agenouille. L’emploi, ayant subi de grosse perte, broie du noir ! Déjà, bien avant cette crise sanitaire, le pays fut relégué dans le carré des derniers de la classe. A l’heure où l’on se trouve, la situation est critique ! Alors, la pandémie qui commence à céder le terrain, il va falloir urgemment tout refaire. La relance de l’économie s’impose sans attendre ! Un défi de titan qui ne laisse aucune autre option aux dirigeants politiques. D’ailleurs, les travaux de relance de l’économie du pays nécessitent la contribution de tous notamment les acteurs de la force vive nationale. Il est inadmissible qu’il y ait des forces contradictoires. Des uns qui tirent vers l’avant et d’autres vers l’arrière. Tout le monde dans le même sens. Une marche forcée ! La pauvreté grimpe et étouffe, il faut agir vite.
Les passages d’au moins cinq cyclones tropicaux plongent le pays dans l’abîme de la désolation. Ana et Batsirai, presque au même moment, d’une puissance phénoménale, détruisent tout sur leur passage. L’ensemble du territoire national vit dans le noir. Les pertes en vie humaine présentent un bilan particulièrement terrifiant. Les grandes infrastructures réduites en morceaux. Les routes nationales, provinciales, régionales et de Districts ont subi des dégâts importants. Les écoles (salles de classe, etc.) et les centres de santé de base, dévastés par les rafales de vent et inondés par les eaux de pluies, sont dans un état d’inutilité. Le Nord-est, la côte Est ainsi que le Sud-est de la Grande île encaissent le maximum des dégâts. Tout comme si les désastres de la pandémie de la Covid ne suffisent pas qu’il faille en rajouter autrement.
En réalité, le pays se trouve en face des défis herculéens, de titan. Des travaux de relance économique et de reconstruction colossaux qui exigent de la part de chacun, citoyen de ce pays, une contribution effective, nous attendent. Nous, de notre côté, on ne se lasse point de faire appel à la conscience et du sens de responsabilité des uns et du civisme des autres à rejoindre le front. La construction (reconstruction) d’une maison, dit-on d’un adage populaire, n’est pas l’œuvre d’une seule personne (« ny tao-trano tsy efan’irery »).
Quels que soient les enjeux des défis, dans l’union, on finira toujours par les surmonter.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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